Quand l’adolescence fait souffrir


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Quand l’adolescence fait souffrir © Getty Images

D’un point de vue psychologique, l’adolescence est une période de remaniement. Les changements sont nombreux et pas toujours faciles à accepter pour nos adolescents filles ou garçons. L’adolescent rentre dans sa période pubertaire. Les changements physiques lui font comprendre qu’il n’est plus un enfant. Et pourtant il n’est pas encore un adulte.

Difficile alors de trouver sa place et d’accepter tous les changements qui sont en train de se produire sans qu’il puisse agir dessus. L’adolescent a bien envie de trouver sa place et de s’émanciper progressivement alors qu’il est encore sous la responsabilité de ses parents. Le parent (qui se retrouve souvent lui-même dans la crise du milieu de vie) se retrouve alors parfois sans des situations bien difficiles à gérer : c’est la fameuse « crise d’adolescence ». Dans la plupart des cas, cette crise parvient à se passer sans trop de heurts et n’est ni plus ni moins que le prolongement d’un développement normal en vue d’un passage à l’âge adulte.

Pour d’autres, ce passage de l’enfance à l’âge adulte est un peu plus compliqué. L’adolescent est en souffrance et n’arrive pas toujours à l’exprimer de façon adéquate. Ce corps qu’il a du mal à accepter peut être mis à rude épreuve (scarifications, troubles des conduites alimentaires, piercings, tatouages) souvent dans l’idée d’une quête identitaire.

L’adolescent peut avoir des passages à l’acte auto ou hétéro agressifs, rechercher de nouvelles sensations (conduites à risque, prise de drogues). Le parent a alors l’impression de ne plus avoir aucune influence sur son enfant qu’il a du mal à reconnaître. Les rapports sont de plus en plus conflictuels, l’adolescent est insolent et ne respecte plus l’autorité parentale. Bien souvent, des difficultés scolaires arrivent en parallèle et ne sont pas là pour aider à l’apaisement des tensions. Quand la crise d’adolescence devient trop compliquée à gérer pour l’entourage, il est bien de pouvoir passer la main à un professionnel de santé. Un premier bon interlocuteur peut être trouvé en la personne de votre médecin de famille qui le plus souvent a vu grandir votre enfant qui peut avoir confiance en lui. Celui-ci sera en mesure de vous conseiller de vous tourner vers un psychologue qui pourra accompagner votre adolescent à ce moment là de sa vie.

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