Le bilan psychologique


, publié le
Le bilan psychologique © iStockPhoto

Mon enfant est il surdoué ? Faut-il le faire « tester » ? Précocité intellectuelle ou pas ? Enfants, adolescents, adultes, à chacun son test !

Le psychologue est un professionnel de santé formé lors de son parcours universitaire et professionnel à maîtriser la passation de bilan psychologique. Un bilan psychologique est constitué d’un ensemble de tests psychométriques (les fameux tests de QI, tests projectifs : test de Rorschach, TAT, CAT …). Ces tests peuvent être demandés comme une aide au diagnostic de la part des psychiatres notamment ou dans le cas d’un passage avancé en classe supérieur, pour répondre à des questions personnelles ou encore par curiosité (le plus souvent chez l’adulte).

La population la plus touchée par ces tests reste celle des enfants et des adolescents car le monde de l’école est un des premiers en dehors de la famille à mettre en avant les capacités intellectuelles. La question du contexte de la demande est toujours très intéressante pour les psychologues à connaître et va venir nous aider à orienter les parents dans le choix du bilan. La nécessité ou non de faire passer un bilan peut se discuter avec le praticien, cela n’est pas toujours obligatoire et il est important d’étudier la demande de ce pourquoi on le fait passer.

Les seuls tests de QI fiables sont ceux effectués par les professionnels habilités à les faire passer. Les tests de QI que l’on trouve sur internet ou que l’on peut passer à la télé ne sont pas les vrais tests de QI. Les tests de QI évaluent de façon quantitative et qualitative les grandes fonctions cognitives mises en avant par ces tests et qui visent l’obtention du fameux « chiffre de QI ». Ce chiffre est obtenu à la suite du bilan (d’une durée d’environ une heure trente pour le test de QI seul). Le professionnel est lui-même guidé par un manuel qui fournit les normes statistiques en fonction du groupe de référence auquel appartient le sujet. Certains praticiens hésitent à divulguer ce chiffre afin d’éviter toute « catégorisation ». Le QI obtenu a pour moyenne 100 avec un écart type de 15. Cela veut dire qu’entre 85 et 115 de QI les résultats situent le sujet dans la moyenne (toujours par rapport à son groupe de référence) ; de 115 à 130 le sujet est dans la moyenne supérieure et ainsi de suite. La précocité intellectuelle s’évalue en fonction du groupe d’appartenance du sujet. Le QI est un chiffre que l’on donne à un instant t, c’est pourquoi il est souvent accompagné d’un « intervalle de confiance » qui prend en compte le QI d’une façon plus large (le QI pourra être donné entre deux valeurs par exemple).

Les tests de QI dépendent de l’âge du sujet, un enfant de trois ans ne passera pas le même que celui d’un adulte de 40 ans. Le test de QI peut se faire passer seul ou au sein d’une batterie de tests (tests projectifs comme le test de Rorschach, tests de personnalité …), tout dépend de la demande et de ce que le praticien jugera nécessaire ou non.

Concernant la passation elle-même, elle se fait le plus souvent en trois étapes avec un entretien de « pré-passation » qui vise à évaluer la demande et le contexte dans lesquels sont faits le bilan, d’une séance ou deux de passation (en fonction du nombre de tests à faire passer, de la fatigabilité du sujet …) et d’une séance de restitution qui vise à rendre compte au sujet des résultats des tests et à répondre aux questions. Parfois le bilan lui-même peut être le démarrage d’un travail thérapeutique à la demande du sujet ou en suggestion de la part du praticien par rapport à ce qu’il aura pu évaluer de façons quantitative et clinique (un manque de confiance, une angoisse de performance, stress …).

Partagez cet article