Quelques années plus tard, Skinner, psychologue américain, parlera de conditionnement opérant. Il fait quant à lui l’expérience qu’un animal mis dans une cage aura tendance à apprendre ou non un comportement en fonction de ses propres actions sur l’environnement. Si par exemple l’animal se rend compte après plusieurs essais qu’en actionnant un levier, de la nourriture lui sera distribuée (conséquence positive) alors il aura davantage tendance à l’actionner que le levier lui desservant une décharge électrique par exemple.
Les thérapies cognitives et comportementales se basent notamment sur ces principes de conditionnement avec l’idée qu’un individu est en interaction constante avec son environnement et que les conséquences de ses actions vont venir jouer un rôle dans ses apprentissages. D’autres facteurs vont venir jouer leur rôle en renforçant ou non ses apprentissages. Ainsi, les émotions et les pensées ou les cognitions vont avoir un rôle déterminant sur nos actions et nos apprentissages renforçant ou non nos comportements. Dans le cas du traumatisme par exemple, la personne associera le contexte dans lequel se sera passé l’expérience douloureuse à une décharge émotionnelle importante. Cela pourra par exemple déclencher par la suite un comportement phobique de par les émotions, les pensées et le traumatisme vécus à ce moment.
Les thérapies cognitives et comportementales sont des thérapies qui visent à réduire les « comportements problèmes » et les « pensées dysfonctionnelles » grâce à des méthodes de désensibilisation, d’exposition, de décentration et de relaxation. Ce sont des thérapies particulièrement efficaces chez des patients phobiques, anxieux, déprimés. Elles ont pu être testées de manières expérimentales et statistiques et ont donc fait leur preuve.
Aujourd’hui, le courant TCC est dans sa « troisième vague » (après la vague comportementale et la vague cognitive) avec les thérapies basées sur la « mindfulness » ou pleine conscience, basée davantage sur l’acceptation et la méditation.