La dépression peut se retrouver dans le tableau des troubles bipolaires ou bien dans les états dépressifs seuls.
Différents symptômes permettent d’en faire le diagnostic. Le DSM-IV définit l’épisode dépressif majeur comme suit :
Au moins 5 des symptômes suivants doivent avoir été présents pendant une même période d’une durée de deux semaines et avoir représenté un changement par rapport au fonctionnement antérieur et au moins un des symptômes est soit une humeur dépressive soit une perte d’intérêt ou de plaisir :
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Humeur dépressive présente presque toute la journée, presque tous les jours signalée par le sujet ou observée par les autres.
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Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir pour toutes ou presque toutes les activités pratiquement toute la journée presque tous les jours.
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Perte ou gain de poids significatif en l’absence de régime.
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Insomnie ou hypersomnie presque tous les jours.
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Agitation ou ralentissement psychomoteur presque tous les jours.
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Fatigue ou perte d’énergie presque tous les jours.
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Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée.
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Diminution de l’aptitude à penser ou à se concentrer ou indécision, presque tous les jours.
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Pensées de mort récurrente, idées suicidaires récurrentes sans plan précis ou tentative de suicide ou plan pour se suicider.
Ces symptômes ne répondent pas aux critères d’épisodes mixtes, ils induisent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants, ils ne sont pas imputables aux effets physiologiques d’une substance, ils ne sont pas mieux expliqués par un deuil.
Différents facteurs peuvent expliquer un épisode dépressif. La thérapie permettra de faire la lumière sur ces facteurs explicatifs et d’aider le patient à traverser cette période difficile.
Il existe des échelles d’évaluation comme la BDI-13 (Beck Depression Inventory en 13 items) qui sont une aide à l’évaluation du diagnostic et qui permettent d’aider le clinicien à évaluer le degré de sévérité de la dépression. Rappelons à cet effet qu’une échelle ne se substitue en aucun cas à un diagnostic médical mais elle est un outil que les praticiens peuvent utiliser en compléments d’autres échelles. Dans le cas de la dépression il est intéressant d’évaluer le degré d’anxiété qui peut être un facteur aggravant à l’état dépressif.
Concernant la prise en charge de la dépression, il est essentiel pour la personne concernée de se faire aider sur le plan médicamenteux (mise en place ou non d’un traitement antidépresseur) et/ou thérapeutique (les TCC, thérapies cognitives et comportementales ont fait leur preuve dans ce domaine). Cette double prise en charge est à proposer en fonction de la nature et de la gravité de l’épisode dépressif. En effet, dans le cas d’un épisode dépressif sévère il sera essentiel de commencer par une « béquille médicamenteuse » car un travail thérapeutique nécessite une certaine forme de mise à distance que l’état dépressif sévère ne permet pas toujours d’avoir. Le travail thérapeutique sera alors à mettre en place dans un second temps afin d’aider le patient à faire un réel travail sur le plan cognitivo-comportemental dans le cas d’une prise en charge en TCC.